Cofondée en 2019, Yavin est une startup qui propose un terminal de paiement fonctionnant sous Android dédié aux commerçants et aux PME. Yavin a pour mission d’aider les PME à rivaliser avec les géants du commerce en leur offrant les outils les plus performants pour accepter les paiements.
Pour le Journal du Manager, Samuel Manassé, cofondateur et CEO de Yavin, raconte l’histoire de la startup.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Yavin ? Comment cette entreprise a-t-elle été créée en 2019 ?
Yavin est née à la suite d’un constat. Les solutions d’encaissement par carte en magasin étaient totalement dépassées.
En effet, un commerçant qui souhaitait s’équiper d’un terminal de paiement était contraint de se tourner vers différents prestataires tels que les banques, les loueurs de terminaux, les passerelles, etc. Tout cela pour obtenir une solution qui plus est lourde, engageante et inefficace.
Nous avons donc souhaité leur proposer le meilleur outil qui soit, innovant, performant et design, pour encaisser intelligemment. Pari gagné !
Pouvez-vous présenter votre activité en quelques mots ? Quelle est votre clientèle ?
Yavin permet aux commerces établis de s’équiper de TPE Android All-in-one, accessibles et modernes. Nos clients sont les commerces de proximité, les restaurants, les hôtels et les libéraux.
Au-delà du simple encaissement, Yavin propose de multiples services personnalisés :
- Le ticket CB digitalisé envoyé directement par mail ou SMS
- Les avis et contacts clients récupérés post-paiement
- Des logiciels de caisse directement intégrés au terminal
- La possibilité de prendre des pourboires
- Le paiement en 3x avec notre partenaire Alma
- Une connexion ultra rapide qui alterne entre Wifi et 4G
Somme toute, Yavin propose une offre complète destinée à tous les commerçants et PME qui encaissent régulièrement.
En quoi Yavin se démarque-t-elle des autres FinTechs présentes sur le marché ?
De nombreuses FinTechs, comme SumUp, s’adressent aux microentreprises avec des solutions simples sans abonnement. Yavin s’adresse aux commerces plus établis avec une offre complète : une gamme de terminaux Android, des commissions imbattables et, surtout, une suite d’applications pour accélérer leur entreprise.
Également, nous plaçons le support client au cœur du projet avec un service 7j/7 ainsi qu’un véritable suivi dès l’installation du terminal de paiement.
Vous avez levé 1,2 million d’euros en septembre 2021. À quoi ce montant a-t-il servi ?
Les fonds levés nous ont permis de nous structurer. Nous avons recruté une équipe de commerciaux et d’account manager afin qu’ils se chargent des nombreuses demandes entrantes que nous recevions. De nombreux développeurs nous ont également rejoints afin de continuer à améliorer le produit avec les retours de nos commerçants.
Quelle est votre place à l’international ?
C’est l’un des grands projets pour 2022. Nous ne sommes pour l’instant pas présents à l’international. La France nous a servi de laboratoire pour affiner notre offre. 2022 sera l’année de l’expansion européenne de Yavin.
Comment faites-vous face à la concurrence de grands groupes internationaux ?
Nous nous concentrons uniquement sur le paiement en magasin. Les géants du paiement ont les yeux rivés sur l’e-commerce et délaissent un peu leur solution « brick and mortar ». En nous focalisant seulement sur ce métier et en nous appuyant sur la nouvelle révolution de terminaux de paiement Android, nous nous démarquons fortement des offres actuelles.
Quelles sont les difficultés éprouvées par les FinTechs ? Comment composez-vous avec ces obstacles ?
Les FinTechs n’éprouvent pas vraiment de difficultés en ce moment : elles sont même en plein boum !
L’un des plus grands défis pour Yavin, c’est d’avoir lancé un produit destiné aux commerces de proximité quelques semaines avant la crise sanitaire et tout ce qui en découle : tous les commerçants fermés.
Une période compliquée qui a finalement permis de construire le produit en relation étroite avec les premiers clients. C’est sûrement la meilleure chose qui nous soit arrivée.
Quelles sont selon vous les qualités essentielles aux entrepreneurs ? Et les erreurs à éviter ?
Difficile comme question, il n’y a pas de recette miracle. Je dirais que l’une des premières qualités est d’aimer résoudre des problèmes, car il y en aura plus que de prévu. Aussi, il faut savoir « vendre ». Vendre son projet à ses clients, son équipe et ses partenaires. Enfin, il faut être tenace et travailleur.
Pour ce qui est des erreurs, la liste est trop longue. Mon seul conseil aux jeunes entrepreneurs est de lancer leur produit le plus tôt possible. Il ne faut pas réfléchir trop longtemps. Les choses sérieuses commencent lorsque l’on a signé son premier client.
Quelles sont vos ambitions pour Yavin ?
Yavin aura équipé l’immense majorité des commerçants français et européens de la meilleure solution d’encaissement possible d’ici quelques années.
Nos remerciements à Samuel Manassé, CEO & cofondateur de Yavin.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one