Fondée en 2016 par Riadh Alimi, Finfrog propose une solution de microcrédit responsable aux particuliers. Chaque mois, la start-up vient en aide à des milliers de Français.
Pour le Journal du Manager, Riadh nous explique en quoi la solution proposée par Finfrog peut changer le quotidien des Français en difficulté !
Quel est votre parcours ? En quoi cela vous a-t-il aidé à entreprendre ?
J’ai fait des études d’ingénieur à l’école Centrale Paris, puis je me suis envolé pour les USA où j’ai passé quelques mois sur le campus d’Harvard. J’ai ensuite commencé ma carrière chez McKinsey, où j’ai travaillé pendant plus de 10 ans à conseiller les Directions Générales des grandes banques, et où j’ai monté la practice Fintech. Ce sont ces expériences et les rencontres que j’ai effectuées tout le long de mes études et de ma carrière qui m’ont donné l’envie d’entreprendre.
Qu’est-ce que Finfrog ? Comment cette idée vous est-elle venue ?
Finfrog est une plateforme qui propose des microcrédits de 100 à 600 euros. Le remboursement s’effectue en 3 ou 4 fois. Finfrog répond à de nombreux besoins, qu’ils soient personnels (une réparation urgente de son véhicule, l’intervention d’un plombier, un besoin de trésorerie pour régler une facture importante) ou professionnels (besoin de liquidités pour lancer son activité professionnelle, pour financer du matériel, pour régler le premier loyer du local, etc).
Cette idée m’est venue car mon expérience chez McKinsey m’a permis de réaliser que le découvert bancaire était très coûteux pour les Français : plus de 10 millions de Français sont aujourd’hui systématiquement à découvert tous les mois. Cela représente un actif sur quatre, avec un montant mensuel moyen du découvert qui s’élève à 360€. C’est précisément pour répondre à ce besoin que j’ai créé Finfrog : une offre de microcrédit avec des montants variant de 100€ à 600€, 10 à 15 fois moins chère que le découvert bancaire.
À qui s’adressent les solutions que vous proposez ?
Les personnes qui font appel à Finfrog sont des particuliers de tout horizon. On y retrouve des étudiants, jeunes actifs, freelance, auto-entrepreneurs, personnes en CDD, en CDI, retraités, etc. Ces particuliers souhaitent bénéficier d’une petite somme d’argent pour financer un projet ou faire face à une dépense imprévue. Plutôt qu’être à découvert et dépenser jusqu’à 45€ en frais bancaires, il est plus avantageux pour eux d’emprunter chez Finfrog.
Quel est votre business model ?
Nous nous rémunérons sur chaque demande de prêt, à travers une mécanique de taux d’intérêt.
Comment fonctionne votre système d’intelligence artificielle ?
En ce qui concerne notre système d’intelligence artificielle, nous avons développé une technologie propriétaire robuste, résultat de plusieurs années d’investissements en R&D. Reposant sur un algorithme de scoring en machine learning, la solution développée permet d’établir avec des critères quantitatifs et objectifs, ainsi que la solvabilité d’un potentiel emprunteur. Elle nous permet également d’accompagner des populations aujourd’hui fortement prescriptrices de solutions alternatives de financement.
Qu’est-ce qui différencie Finfrog des services proposés par les banques traditionnelles ?
Nos clients font, pour certains, partie d’une population aujourd’hui exclue du secteur bancaire traditionnel. Freelances, indépendants, étudiants, travailleurs en CDD, retraités, ce sont autant de personnes qui ne peuvent emprunter auprès des banques, faute de pouvoir justifier d’un contrat de travail à durée indéterminée. Notre crédit, ouvert à tous, permet à cette population d’accéder à des solutions de financement adaptées à leurs besoins. Nous avons noué de nombreux partenariats avec des plateformes et acteurs du travail indépendants comme Brigad, Side, Deliveroo, Frichti et Uber Eats qui vont dans ce sens.
Quel est l’impact de la Covid-19 sur votre activité ? Constatez-vous un changement dans la consommation des crédits chez les Français ?
Notre activité est toujours aussi soutenue depuis la crise. Cependant, nous faisons face à de nouveaux profils d’emprunteurs, que la crise impacte. Nous avons observé une forte croissance de demande de financement de la part de certains indépendants, sévèrement impactés par la crise. À cela s’ajoute une demande accrue de la part d’étudiants, avec des besoins de financement prononcés en septembre, au moment de la rentrée universitaire.
Nous assistons également à un changement dans l’adoption du microcrédit. Aujourd’hui, de nombreux ménages préfèrent avoir recours au microcrédit. Ainsi, ils sont en mesure de financer leurs dépenses imprévues, et conserver leur épargne pour s’assurer une certaine sécurité.
Quelles sont vos ambitions pour Finfrog ?
Notre ambition est d’octroyer 100 000 prêts d’ici fin 2020, et de nous développer en Europe d’ici 18 mois.
Nos remerciements à Riadh Alimi, fondateur et CEO de Finfrog.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one