Luko, néo-assurance habitation n°1 en France : Rencontre avec son co-fondateur et CEO, Raphaël Vullierme

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Luko est une néo-assurance créée en 2016 qui offre la possibilité aux particuliers d’assurer facilement et de manière transparente leur habitation.

Pour le Journal du Manager, Raphaël Vullierme, co-fondateur et CEO de Luko, nous raconte son histoire. 

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Luko ? Comment cette entreprise a-t-elle été créée en 2016 ?

Avec Benoît, mon associé, nous avons commencé l’aventure en 2016 autour de la prévention en développant des capteurs intelligents pour prévenir les sinistres. Nos premiers clients étaient des assureurs traditionnels qui équipaient des particuliers. Une expérience qui s’est vite révélée compliquée, marquée par les lenteurs/lacunes de l’industrie, des remboursements qui prennent un temps fou et surtout par le manque flagrant de confiance entre les assurés et leurs assureurs. Si nous voulions vraiment protéger les foyers et répondre à leurs besoins du quotidien, il nous fallait réinventer le modèle de l’assurance en créant une assurance alliant à la fois une gestion rapide des sinistres, un modèle de gestion transparent et une vraie proposition de valeur en matière de prévention.

En 2018, nous nous sommes donc lancés et avons sorti notre propre produit d’assurance habitation avec une promesse forte : assurer en 2 minutes, rembourser 2 fois plus vite et de mettre à disposition un artisan chez soi en 2 jours en cas de sinistre. Notre ambition était de s’attaquer à toutes les contrariétés du quotidien des foyers, en leur simplifiant la gestion de leur contrat et toujours en les aidant à prévenir leurs sinistres. En quelques clics, le client devait pouvoir construire l’assurance qui répondrait à ses besoins avec un maximum de simplicité et transparence.

Luko est aujourd’hui le leader européen de la néo-assurance habitation et propose un modèle unique, alignant éthique et intérêts communs : à la simplification et la prévention des sinistres vient s’ajouter la possibilité pour tous nos clients d’avoir un impact positif, social et environnemental. En janvier, nous avons fait l’acquisition de Coya, insurtech de référence en Allemagne, ce qui nous permet d’obtenir l’agrément d’assureur et de changer de dimension en créant un géant de la néo-assurance qui protège plus de 300 000 foyers européens.

Comment fonctionne la technologie de prévention de sinistre mise au point par vos équipes  ?

Nous avons 2 technologies :

  • Le monitoring de la consommation d’électricité via Linky
  • Le monitoring de la consommation d’eau via notre capteur connecté

Les données de consommations remontent directement dans votre app Luko et cela vous permet de voir en temps réel votre consommation, de mieux la maîtriser et surtout de détecter rapidement s’il y a une anomalie. Exemple: une grosse consommation d’eau alors que vous n’êtes pas chez vous. Vous pouvez alors détecter une fuite et la réparer avant qu’elle ne se transforme en dégât des eaux.

Quelle est la place du numérique dans l’Assurtech ? Quels sont les progrès à réaliser ?

Sa place est au cœur ! La tech nous permet d’améliorer les process pour rendre l’assurance plus efficace et de remettre le client au centre des préoccupations.

Le digital chez Luko nous permet de proposer :

  • des parcours de souscription simplifiés, où chacun comprend ce à quoi il souscrit
  • de gérer les sinistres plus efficacement et rapidement (remboursement 2 fois plus rapides)
  • de répondre très vite à nos clients et de trouver des solutions à leurs problèmes
  • d’offrir des services de prévention pour éviter les sinistres en premier lieu (exemple avec notre service de téléconsultation du foyer Docteur House)

Et il y a encore tant d’usages à trouver pour simplifier la vie des consommateurs !

Comment gérez-vous la croissance soutenue de Luko ces dernières années ? Cela pose-t-il des difficultés ?

Nous avons beaucoup recruté de talents et en même temps énormément investi sur la structuration et la formation de notre équipe. En parallèle, nous avons énormément investi sur nos process et notre tech, afin de créer une organisation robuste qui permet de gérer aussi efficacement 1000 clients que nos 300 000 clients actuels.

Nos valeurs internes nous ont permis de grossir très vite sans que cela ne pose de difficultés, c’était pourtant un vrai challenge ! D’où l’importance d’avoir une culture forte et de bien communiquer en interne, tout en restant transparent sur nos ambitions et objectifs.

Vous êtes aujourd’hui présents dans 3 pays. Quels territoires souhaitez-vous à présent conquérir ?

Partir à la conquête de nouveaux pays européens et être présent dans 6 d’entre eux à horizon 2023 fait partie de nos objectifs. Sur le long terme, notre objectif est de concrétiser notre mission : être l’acteur de référence du foyer en Europe, aligné avec les intérêts de nos clients.

À quelles contraintes législatives et réglementaires avez-vous dû faire face lors de la création de Luko ?

Le secteur de l’assurance est extrêmement régulé et contrôlé (et à juste titre !) : nous avons dû nous y plonger. Pour moi, ce ne sont pas des contraintes mais des garde-fous essentiels. A nous d’innover pour rendre les process plus efficaces et simplifier la vie de nos clients, tout en leur assurant une protection optimale.

Que vous apporte votre place à la French Tech Next40/120 ? Comment percevez-vous l’écosystème start-up en France ?

C’est une grande fierté pour Luko et une reconnaissance de la part de l’État pour ce secteur de l’économie. Cette place nous apporte aussi de la crédibilité et de la visibilité auprès des partenaires. Faire partie du French Tech 120 nous a notamment aidés à ouvrir plus rapidement nos bureaux en Espagne grâce à leurs conseils et accompagnement et à réussir l’acquisition de notre concurrent allemand, Coya.

L’écosystème startup en France est de plus en plus mature, comme en témoigne le nombre croissant de licornes et de réussites de startups françaises à l’international.

Quelles sont selon vous les qualités essentielles aux entrepreneurs ? Et les erreurs à éviter ?

Aujourd’hui, le niveau d’entrepreneuriat dans le monde technologique et plus précisément dans les startups est extrêmement élevé : il y a énormément d’argent mais aussi de nombreux talents. Dans un premier temps, il faut passer par une scale-up, une entreprise qui fonctionne déjà bien pour apprendre comment exécuter afin de pouvoir dans un second temps avoir les armes nécessaires pour se lancer sur sa propre idée.

L’erreur à éviter est donc de rester seul : il faut savoir bien s’entourer dès le début et avoir appris auprès des meilleurs avant de se lancer.

Quelles sont vos ambitions pour Luko ?

Notre première ambition est d’aider des millions d’Européens à accéder à des logements plus verts et plus sûrs et surtout, à se sentir toujours mieux chez eux.

Répondre aux enjeux sociétaux liés au logement fait également partie de nos priorités. Nous voulons devenir un leader de tous les services qui y sont liés. Nous avons commencé par l’assurance habitation, nous avons ouvert l’assurance emprunteur en septembre, nous regardons désormais d’autres services avec la volonté de toujours simplifier le quotidien de tous les foyers.

Enfin, bien sûr, conquérir de nouveaux clients avec notre objectif d’1 million d’assurés Européens à horizon 2023.

Avez-vous des conseils à donner aux lecteurs du Journal du Manager souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Comme je le disais précédemment, le niveau des entrepreneurs dans la tech actuellement est très élevé. Super maturité des équipes, et gros niveau de compétition ! Mon conseil est donc d’avoir une première expérience dans une belle start-up tech pour apprendre auprès des meilleurs.

 

Nos remerciements à Raphaël Vullierme,  co-fondateur & CEO de Luko.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one

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