Co-fondée en 2020, Finary est une startup indépendante qui met la technologie au service de votre patrimoine. En d’autres termes, Finary est une application de gestion de patrimoine et d’investissement qui permet de les suivre et de les optimiser en toute simplicité.
Pour le Journal du Manager, Mounir Laggoune, co-fondateur et CEO de Finary, nous raconte la genèse de ce projet.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire de Finary ? Comment ce projet est-il né ?
Finary part avant tout d’un besoin personnel. Mon associé Julien Blancher et moi-même investissons énormément, et dans des classes d’actifs très variées. Cette diversification forte crée un vrai souci de centralisation et de suivi des investissements et performances. Or, le suivi patrimonial est la pierre angulaire d’une stratégie maîtrisée. La majorité des investisseurs utilisent encore Excel pour ce suivi.
Venant tous les deux de la Tech, nous avons décidé de concevoir un produit à la fois simple, mais exhaustif. Ainsi, Finary permet de connecter plus de 10 000 banques & plateformes d’investissement dans le monde. De plus, elle gère l’immobilier sous toutes ses formes, la cryptomonnaie, les startups et même les métaux précieux.
Nous l’avons rapidement partagé avec des amis, et leurs retours enthousiastes nous ont convaincus de nous lancer. Finary a donc officiellement vu le jour en décembre 2020.
Aujourd’hui, comment qualifieriez-vous Finary ? Quelle est votre clientèle ?
Finary est une FinTech en forte croissance. Nous avons 24 000 utilisateurs qui suivent plus de 6,5 milliards d’euros sur la plateforme. Après avoir débuté sur Web, nous avons récemment lancé nos applications mobiles sur iOS et Android.
Nous avons une clientèle CSP+. Nous distinguons 2 types de clients principaux : les chefs d’entreprise et les cadres dirigeants avec des patrimoines conséquents. Ils souhaitent avant tout optimiser et protéger leur capital afin de préparer leurs retraites.
Ensuite, nous avons énormément de jeunes actifs avec des salaires importants. Ils débutent souvent dans l’investissement, mais veulent prendre les bons réflexes. Ils sont complètement décomplexés par rapport à l’argent et ont conscience qu’il va falloir investir massivement pour se constituer un patrimoine.
Avez-vous des activités connexes au suivi du patrimoine et des investissements ?
Nous sommes une entreprise qui se concentre avant tout sur son produit : 100 % de notre énergie va dans la construction et l’amélioration de Finary. Nous sommes très proches de nos utilisateurs, ce qui nous a permis de construire une véritable communauté d’investisseurs passionnés. Plus de 15 000 messages ont été postés sur la communauté Finary, ce qui en fait une des plus actives en France !
Tous les mois, nous nous retrouvons lors de nos webinaires, les Finary Talk. J’y invite un expert pour aborder un sujet très précis en profondeur. Nous avons parlé de la DeFi, des actions à dividendes ou encore de l’immobilier locatif.
Dans quel(s) pays êtes-vous aujourd’hui présents ? Quels sont vos prochains territoires d’implantation ?
La couverture de Finary est déjà globale. Nous sommes disponibles en anglais, gérons 7 devises et 10 000 banques & plateformes dans le monde, notamment aux États-Unis. Aujourd’hui, nos utilisateurs sont majoritairement français.
Nous comptons néanmoins nous développer dans tous les grands pays d’Europe, en commençant par l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse.
Avez-vous des concurrents ? Comment vous démarquez-vous ?
Nous n’avons pas de concurrent direct sur notre secteur. Il existe de nombreuses applications qui permettent de suivre certains actifs comme la crypto ou les actions, mais aucune n’a une couverture aussi profonde et exhaustive que la nôtre.
Notre autre grand avantage, c’est l’expérience utilisateur. Finary est très simple à utiliser, ce qui nous différencie d’un logiciel à destination des professionnels du patrimoine.
Quelles sont les difficultés éprouvées par les entrepreneurs de la FinTech ? Comment composez-vous avec ces obstacles ?
L’entrepreneuriat est un long chemin semé d’embûches. Les fondateurs passent leur temps à composer avec l’incertitude et les imprévus. La phase d’amorçage d’une startup est particulièrement intense, car il y a tout à faire ! Les FinTechs opèrent souvent dans des marchés fortement régulés, ce qui ajoute une complexité non négligeable dans la façon de procéder.
Comme souvent, nous gérons ces challenges en apprenant ! Un bon fondateur est généraliste et se réinvente en permanence en apprenant de nouvelles choses. Je vois la régulation comme une opportunité. En effet, le sujet est complexe et chronophage. Autrement dit, il est possible de se démarquer en le maîtrisant sur le bout des doigts. Pour moi, il est primordial de la comprendre afin de pouvoir construire le meilleur produit possible tout en restant dans les clous.
Quel bilan tirez-vous au bout d’un an d’activité ?
Le bilan est exceptionnel, tout est allé très vite ! Nous avons constitué une équipe de 10 passionnés et avons levé 2,2 M€ auprès d’investisseurs prestigieux comme Y Combinator, Speedinvest et Kima.
Enfin, Finary est utilisé par des dizaines de milliers d’investisseurs dans le monde et leur permet d’optimiser leurs investissements.
Quelles sont vos ambitions pour Finary ?
Nous souhaitons devenir la banque privée de demain : Tech-First, transparente et accessible. Pour cela, nous partons d’une feuille blanche et impliquons notre communauté dans chaque étape du développement. Nous sommes persuadés que les solutions actuelles sont très éloignées des besoins et objectifs des nouvelles générations.
D’ici quelques années, l’application Finary permettra de suivre son patrimoine, de l’optimiser avec des recommandations personnalisées et d’investir dans de nouvelles opportunités.
Nous souhaitons également nous déployer partout en Europe et construire un véritable champion de la French Tech.
Auriez-vous des conseils à donner aux lecteurs du Journal du Manager souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Lancez-vous ! Il est indispensable de ne pas chercher un problème à résoudre en lisant des études de marché, mais plutôt de régler ses propres soucis. Une fois que vous avez une intuition, il faut la confronter à la réalité du marché. Autrement dit, il faut essayer de vendre votre produit ou service à votre marché cible. Nous avons lancé Finary sous la forme d’un MVP au bout de 2 semaines. Le produit était loin d’être parfait, mais cela nous a permis de valider de nombreuses hypothèses.
Enfin, suivez votre instinct ! Il faut aller au bout de ses idées et ne pas trop écouter les propos des autres. C’est en persistant qu’on finit par faire des choses fabuleuses. 2022 est une année idéale pour entreprendre.
Nos remerciements à Mounir Laggoune, CEO & co-fondateur de Finary.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one