Édouard Petit est le fondateur de Magma, une application qui permet aux écoles d’attirer de nouveaux candidats grâce à un programme de parrainage bien pensé.
Pour le Journal du Manager, il s’est prêté au jeu des questions-réponses et revient avec spontanéité et enthousiasme sur son parcours entrepreneurial et son quotidien de chef d’entreprise.
Bonjour Édouard, et merci d’avoir accepté notre invitation. Pouvez-vous présenter Magma à nos lecteurs ?
Magma est une application qui permet aux écoles et aux groupes de formation de mettre en place un programme de parrainage auprès de leurs étudiants, afin d’attirer et accompagner leurs candidats. L’idée est simple : permettre aux étudiants actuels de s’impliquer tout au long du processus de recrutement des candidats.
La plateforme leur permet à la fois de parrainer quelqu’un s’ils connaissent une personne intéressée par la formation, mais aussi d’assurer l’accompagnement des candidats qui souhaitent rentrer dans l’établissement.
Une fois parrainé, l’étudiant devient le « coach » du candidat et la plateforme permet de créer du lien et construire une relation entre les deux.
Pourquoi avoir créé ce service ?
Avec Joris, mon associé, nous avons commencé à réfléchir à ce service en début d’année 2019. L’idée était de travailler sur l’engagement au sein des organisations.
Nous avons constaté que les organisations souhaitent de plus en plus que leurs membres soient impliqués dans le développement et la réussite de celles-ci, mais sans jamais leur donner d’outils pour le faire facilement.
Rapidement, nous nous sommes rendus compte que le parrainage était le moyen le plus simple d’engager et de créer un impact au sein du groupe. Nous avons donc créé Magma pour permettre de créer facilement son programme de parrainage et d’engager ses membres.
Après avoir développé une première version de notre application, nous l’avons testée dans plusieurs types d’organisations et pour résoudre différents types de parrainage :
- dans les entreprises avec le parrainage pour recruter un nouveau collaborateur,
- dans des applications pour recruter de nouveaux membres,
- et dans des écoles afin de parrainer de nouveaux candidats sur les formations.
Après plusieurs mois d’exploration, nous avons constaté que notre méthode et notre application avaient plus d’impact au sein des écoles. Par conséquent, fin 2019, nous avons décidé de nous concentrer uniquement sur le marché de l’éducation supérieure.
En effet, lorsque l’on est en période d’orientation, on se pose beaucoup de questions sur les écoles que l’on va pouvoir choisir. Souvent, vu de l’extérieur, une école ressemble à n’importe quelle autre école. Difficile alors pour les candidats d’arbitrer entre leurs différents choix !
Le fait d’avoir quelqu’un en interne, qui plus est un étudiant, nous permet d’avoir réponse à toutes les questions importantes : comment se passent les cours ? Qu’est-ce qui est intéressant au sein de cette formation ? Comment réussir le processus de recrutement ? Etc.
L’étudiant devient alors un véritable « buddy », un parrain qui nous accompagne. Cela permet aussi de se rendre compte si l’on veut vraiment aller dans telle ou telle direction… au lieu de s’en rendre compte six mois plus tard !
Comment la crise liée à la Covid-19 a-t-elle impacté votre activité ?
La période a, comme pour tous les secteurs d’activités, été délicate. Mais elle a permis aux structures d’éducation supérieure de prendre conscience de l’importance de mettre en place des solutions digitales pour continuer à recruter des candidats malgré les fermetures des événements (salons étudiants, journées portes ouvertes, réunions d’information…).
Depuis, les établissements scolaires ont accéléré la mise en place de solution comme Magma pour engager leurs étudiants sur ce sujet central des recrutements des futurs apprenants.
C’est une grande opportunité pour nous et même si les deux premières semaines après le début du confinement ont été difficiles, rapidement la courbe s’est inversée et nous avons beaucoup plus de demandes entrantes à ce jour qu’avant la crise.
Le secteur bancaire est-il en phase avec les besoins des professionnels ? Selon vous, comment pourrait-il être amélioré ?
Pendant cette période compliquée du Covid-19, nous avons bien été accompagnés, à la fois par notre partenaire bancaire qui délivre notre prêt, mais aussi par manager.one.
Rapidement après le début du confinement, nous avons attaché une attention particulière à chaque dépense. L’application en ligne et les systèmes de notification sur les paiements par CB nous ont permis de suivre et réduire au maximum nos dépenses afin de limiter les risques.
De manière générale, l’innovation dans le secteur des services va passer à la fois par le digital, mais aussi par le lien humain. La digitalisation et l’automatisation sont des enjeux clés. Mais on a toujours besoin du contact humain, de pouvoir échanger avec une personne et d’obtenir des réponses.
Le contact humain ne passe pas nécessairement par l’existence d’un réseau physique implanté localement. D’ailleurs, notre équipe étant full remote depuis ses débuts, il aurait été difficile de choisir une antenne locale. Avec manager.one, nous bénéficions d’un contact humain fort, sans avoir à nous déplacer. C’est un gain de temps pour tout le monde !
Je suis persuadé que le secteur bancaire va continuer à prendre le virage de la digitalisation et de l’automatisation, en donnant accès aux clients à de plus en plus de services pour leur permettre d’être autonome. Mais l’aspect humain sera toujours déterminant dans le choix de nos services bancaires. Les clients portent grande attention au service client et veulent pouvoir être écoutés et aidés en cas de besoin comme cela a été le cas durant cette période.
Pourquoi avoir choisi manager.one pour votre compte bancaire ? Quelle est la différence selon vous avec les banques classiques ? Sur quels critères s’est basé votre choix ?
Nous avons créé la société Magma avec l’aide de manager.one il y a maintenant plus d’un an. L’équipe était totalement dispersée entre Marseille, Paris, Rouen et l’étranger. C’est toujours le cas.
Pourtant, manager.one nous a permis dès le jour 1 d’être opérationnels, d’avoir un compte bancaire et un capital social déposé, le tout sans connaître de problématiques de localité. Pour nous, c’est un vrai synonyme de liberté.
Nous apprécions également que manager.one soit un vrai organisme bancaire et non pas une néobanque. Ce paramètre était important pour nous et nous a rassurés. C’est important de traiter en direct avec une banque. Nous voulions éviter l’intermédiation au maximum à cause d’une mauvaise expérience par le passé avec une néobanque.
Quelles fonctionnalités appréciez-vous chez manager.one ?
De nombreux fonctionnalités font gagner un temps considérable : gestion des dépenses et des cartes bancaires en ligne, catégorisation des dépenses, création d’un Excel compilé de toutes les lignes de dépenses à la fin du mois pour envoi au comptable…
Finalement, manager.one permet d’être organisé et rigoureux dans la gestion des dépenses de l’entreprise… sans avoir trop d’efforts à fournir !
Les start-ups françaises d’aujourd’hui sont-elles bien accompagnées ? Comment les aider à se développer encore davantage ?
J’ai créé ma première société à la fin de l’année 2011. À l’époque, les structures d’accompagnement des start-ups étaient quasi inexistantes, très centralisées sur Paris, avec assez peu d’expérience dans le domaine. Il n’y avait pas tous ces lieux et accélérateurs, cette expertise, ou encore ces échanges d’expérience que l’on rencontre aujourd’hui.
De plus en plus, les start-ups françaises ont accès à un accompagnement et des retours d’expérience directement sur Internet. Toutes ces ressources leur permettent de progresser, et d’apprendre comment faire grossir leur entreprise. Les choses vont très clairement dans le bon sens !
L’accompagnement des start-ups est un effort collectif. Plus on va mettre d’énergie à créer de belles et grandes start-ups, plus on va emmagasiner de savoir. Si ce savoir est ensuite bien redistribué, il va contribuer à faire grossir l’écosystème et aider les autres entreprises à décoller. Je pense qu’il est important, chacun à notre échelle, de repartager et de donner un peu de son temps pour contribuer à la dynamique de l’écosystème.
Nos remerciements à Édouard Petit, fondateur de Magma.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one.
