Fondée en 2020, AEMIUM est une Maison de Haute Parfumerie naturelle, très engagée pour la planète. Seule marque de parfums au monde à proposer des échantillons sans plastique, les produits sont tous éco-conçus sans concession selon les 3 R (Réduire, Recycler, Réutiliser) et fabriqués en France. Les fournisseurs sont 100 % français.
Pour le Journal du Manager, Emmanuel Roche, le fondateur et CEO d’ÆMIUM, s’est prêté au jeu des questions-réponses. Il est revenu sur la genèse et les valeurs de son entreprise.
Quelle est l’histoire d’ÆMIUM ? Pourquoi avoir fondé cette activité en 2020 ?
ÆMIUM est une maison française de haute parfumerie qui conçoit et produit des eaux de parfum 100 % naturelles et écoresponsables de la composition jusqu’à l’emballage, le tout fabriqué en France.
Pendant quinze ans, j’ai travaillé pour différentes marques de parfum. Sur le terrain, je me suis rendu compte que les grands groupes n’évoluent pas assez vite pour changer de pratiques et tendre vers plus d’écoresponsabilité. Certes, les marques font quelques efforts, mais on est encore loin d’une vraie démarche écologique. J’ai voulu montrer qu’une alternative écoresponsable et sincère est possible avec ÆMIUM, l’incarnation de parfums conçus de façon plus propre pour l’environnement et les humains.
Aujourd’hui, comment qualifieriez-vous ÆMIUM ? Quelle est votre clientèle ?
ÆMIUM est la contraction de « authentique », « engagé » et « premium ». Ces trois mots traduisent la philosophie de la marque. Ma clientèle est internationale, ÆMIUM est présent en Angleterre, Allemagne, Italie, Suède, Roumaine, Etats-Unis et bientôt un développement en Asie.
Comment l’activité d’ÆMIUM a-t-elle évolué depuis sa création ?
Depuis sa création, l’activité ÆMIUM est en plein développement. Tous nos fournisseurs sont en France. Nous travaillons avec la maison Robertet à Grasse qui propose près de cinq cents senteurs végétales, sourcées de manière responsable et durable. D’ailleurs, nous privilégions le plus possible des ingrédients locaux ou des ingrédients « upcyclés » comme le cèdre de Virginie dont l’essence est obtenue à partir de déchet de l’industrie de l’ameublement.
Comment le marché de la parfumerie de luxe a-t-il accueilli ÆMIUM ?
Dans un secteur de niche, il faut se démarquer pour se faire une place et ce n’est pas facile. Cependant, ÆMIUM est à la fois un parfum naturel de haute qualité et engagé l’environnement. Les consommateurs allemands ont par exemple été très sensibles au fait qu’ÆMIUM soit une des seules marques Premium à avoir la certification ECOCERT : l’Allemagne est notre premier marché. Le marché asiatique est également très intéressé par les parfums naturels français, symbole du luxe en parfumerie.
Selon vous, comment le marché de la parfumerie de luxe va-t-il évoluer ces 5 prochaines années ?
Le nombre de produits commercialisés dans la parfumerie ne cesse d’augmenter au fil des années. Les marques cherchent de plus en plus à proposer des produits uniques en s’adaptant aux nouvelles habitudes de consommation. Elles capitalisent notamment sur le digital pour séduire la nouvelle génération. Mais je pense aussi que le marché va aller vers de plus en plus de produits naturels, sans plastique, rechargeables.
Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ? Comment comptez-vous financer l’activité d’ÆMIUM ?
L’idée est, curieusement, de ne pas aller trop vite. L’activité doit grandir doucement en s’autofinançant. Je préfère être confidentiel et premium, car c’est ce que les consommateurs recherchent.
Quelles difficultés avez-vous connues lors de votre parcours entrepreneurial ?
J’ai certainement passer trop de temps à essayer de réussir sur le marché français. En effet, c’est un marché saturé par la présence locale des grandes marques et des revendeurs qui ne veulent prendre aucun risque avec des marques en avance sur leur temps.
Quel bilan tirez-vous au bout d’un an d’activité ?
Après deux ans de recherche, nous avons réussi à bannir le plastique dans les échantillons et les bouchons. A ma connaissance, c’est une première mondiale. Nos flacons sont tous en verre à parois fines pour la légèreté, et les capots (les bouchons NDLR) sont 100% en aluminium, recyclable à vie.
Quelles sont vos ambitions pour ÆMIUM ?
Proposer des contenants de 20ml pour les 7 fragrances existantes. A l’export, développer le marché en Europe du Nord et en Asie.
Comment imaginez-vous cette activité dans 5 ans ?
Le chiffre d’affaires double tous les ans, j’espère continuer sur cette tendance. J’espère surtout qu’AEMIUM sera de plus en plus connu, notamment en France.
Nos remerciements à Emmanuel Roche, fondateur et CEO d’ÆMIUM.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one