Néo-justice, l’alternative à la justice traditionnelle : Rencontre avec Coline Vuillermet, Fondatrice de Néo-justice

Néo justice : Coline Vuillermet

Fondée en 2022, Néo-justice est la solution qui propose une alternative à la justice traditionnelle avec sa plateforme d’arbitrage en ligne.

Pour le Journal du Manager, Coline Vuillermet, fondatrice de Néo-justice, nous présente l’évolution de son projet ainsi que le fonctionnement du système.

Qu’est-ce que Néo-Justice, l’alternative à la justice traditionnelle ?

C’est une alternative révolutionnaire de résolution extra-judiciaire des litiges qui permet de dépasser les difficultés de la justice traditionnelle qui est souvent critiquée pour sa lenteur, son coût et sa complexité. Néo-justice permet ainsi de résoudre 100% en ligne des litiges, de manière très rapide, simple et à moindre coût.

Vous pouvez résoudre votre litige soit de manière amiable par le biais d’une négociation en ligne optimisée, maximisant ainsi vos chances de succès. Autrement, vous pouvez obtenir une décision ayant la même valeur qu’un jugement traditionnel en seulement deux mois, alors qu’une alternative à la justice traditionnelle mettrait en moyenne dix fois plus de temps.

Cela offre un avantage considérable en termes de rapidité, car le litige peut être résolu en quelques heures ou jours. De plus, c’est avantageux en termes de coût, car une procédure longue implique des coûts élevés. Enfin, la simplicité est également un atout majeur, car vous pouvez gérer toute la procédure en ligne depuis chez vous.

Comment fonctionne cette alternative à la justice traditionnelle ?

Vous allez sur la plateforme, vous créez un compte, vous ouvrez un nouveau dossier et indiquez vos coordonnées personnelles, celles de la partie adverse et renseignez certains éléments du litige. Il vous suffit après, de vous laisser guider par l’outil sur une application web ou mobile.

Pouvez-vous nous donner un exemple de litige auquel Néo-justice a été confrontée ?

Nous traitons des litiges de tous ordres qu’il s’agisse d’un contentieux relatif au paiement d’une commission par un commercial à un litige relatif à la non-restitution d’une caution, en passant par des impayés.

Quel a été le changement depuis votre passage à l’émission QVEMA ?

Tout a changé. Désormais, nous sommes largement connus. J’ai découvert que de nombreuses entreprises nous avaient vus à la télévision et ont depuis intégré une clause attributive de compétence à Néo-Justice. Cela signifie que, en cas de litige, Néo-Justice sera compétent. Cette situation a transformé beaucoup de choses. Maintenant, lorsque nous contactons des clients potentiels ou des prospects, nous sommes très bien accueillis, car ils ont entendu parler de nous ou nous reconnaissent. Cela a créé une vague de notoriété, essentielle qui est la clef pour un entrepreneur.

Après votre carrière d’avocate, pourquoi avez-vous décidé de vous lancer sur ce marché ?

J’ai commencé ma carrière en tant qu’avocate, puis je suis devenue directrice juridique et conformité dans une banque. Par la suite, j’ai occupé le poste de Chief Operating Officer, ce qui signifiait que mes fonctions allaient bien au-delà des aspects juridiques. Cependant, j’ai toujours rêvé d’entreprendre. 

Depuis mon enfance, l’idée de créer une entreprise me fascinait autant qu’elle me faisait rêver. À l’époque, les start-ups n’étaient pourtant pas à la mode. J’ai eu beaucoup d’idées de création d’entreprises mais certaines étaient farfelues et d’autres intéressantes mais je n’avais pas le courage de me lancer. Quand j’ai eu l’idée de créer ce qui deviendrait Néo-Justice, c’est devenu une évidence et malgré les nombreux risques, notamment celui de quitter le statut de salarié, je me suis lancée !

Quelles ont été les difficultés auxquelles vous avez été confronté ?

Les défis sont multiples. En me lançant dans la tech, j’ai dû tout apprendre car je n’avais aucune formation dans ce domaine. À l’époque, les outils comme ChatGPT n’existaient pas pour faciliter la compréhension et l’apprentissage. Cela a été un grand défi. Quand on ne connaît rien au développement, on fait nécessairement des erreurs et les faire réparer est souvent très coûteux.

Le deuxième défi a été de monétiser l’offre. Même si beaucoup de personnes trouvent l’idée formidable, il faut réussir à vendre, ce qui était difficile pour moi, car je n’ai pas une âme de commerciale. J’étais souvent gênée de m’engager sur ce terrain. Stéphanie Delestre m’a souvent chariée à ce propos, ce qui m’a conduite à devenir une commerciale décomplexée !

Le dernier défi est de se faire connaître. Avoir une bonne idée, un excellent produit et une équipe formidable ne suffit pas si personne ne connaît votre entreprise. Sans visibilité, le succès reste difficile à atteindre.

Quel était le but de votre partenariat avec smartpreuve ?

“Sans preuves, pas de droit” dit l’adage.

Le service proposé par Smartpreuve est un outil extrêmement utile pour nos clients qui peuvent ainsi collecter de manière très simple des preuves fiables via leur smartphone, ce qui est d’autant plus important à une époque où, grâce à l’IA, les preuves peuvent être aisément falsifiées.

Quels sont vos conseils pour nos lecteurs ?

Le premier conseil vient de Jean-Pierre Nadir et c’est un point qu’il répète souvent : il ne faut pas se lancer sans avoir travaillé intensément sur le dossier, réfléchi en profondeur, et s’être assuré d’un minimum de succès commercial.

Les start-ups font rêver et peuvent sembler faciles à lancer avec une bonne idée ou un bon réseau. Malheureusement ce n’est pas si simple. Les risques financiers sont considérables, donc il ne faut pas se lancer à la légère. Avant de tout quitter, il est primordial de tester le marché. Je crois que toutes les idées, même excellentes, ne sont pas forcément destinées à se concrétiser et que tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur.

Avez-vous une anecdote sur Néo-justice, l’alternative à la justice ?

Un jour, j’ai pris le train pour aller à Lyon. D’habitude, je ne parle pas aux personnes assises à côté de moi car je profite des déplacements pour travailler. Cependant, ce jour-là, une dame a engagé la conversation très gentiment. Elle m’a demandé ce que je faisais et je lui ai expliqué que j’avais créé Néo-Justice. Réagissant avec enthousiasme, me disant qu’elle avait beaucoup entendu parler de Néo-Justice et en avait même fait la promotion. Elle m’a même montré un SMS qu’elle venait d’envoyer dix minutes auparavant à ce sujet. Tellement elle adhérait au concept, elle m’a proposé d’échanger nos coordonnées. Grâce à cette rencontre, je suis en train de conclure un partenariat avec une grande entreprise dont elle fait partie.

Si vous pouviez trouver une alternative pour éviter une tâche administrative, laquelle choisiriez-vous ?

Je choisirais un superpouvoir pour automatiser entièrement la comptabilité, afin de ne plus avoir à m’en occuper du tout.


Nos remerciements à Coline Vuillermet Fondatrice de Néo-justice. Propos rapportés par l’équipe de manager.one

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