Kenko, la première couverture santé personnalisable : Rencontre avec son cofondateur et CEO, Arthur Maximin

Arthur Maximin, cofondateur et CEO de Kenko, la première couverture santé personnalisable.

Fondée en 2022, Kenko est une entreprise à mission qui a mis au point la première mutuelle personnalisable selon les besoins de santé de chaque salariéLa startup s’est donné pour missions de rendre les soins accessibles pour tous, d’accompagner chaque personne dans son parcours de santé et de soutenir humainement chacun dans ses moments de vie.

Pour le Journal du Manager, Arthur Maximin se confie sur l’histoire de ce nouveau compagnon santé qui révolutionne la mutuelle.

Quelle est l’histoire de Kenko ? Comment ce projet est-il né ?

Mon père, Philippe Maximin, qui travaille dans ce secteur depuis plus de 30 ans. Il a été assureur, courtier, puis il a créé un cabinet de conseil en protection sociale sur les sujets de santé et prévoyance des entreprises. J’ai eu l’occasion de travailler avec lui plusieurs fois par le passé. Ensemble, on a voulu apporter un niveau de service et d’accompagnement aux PME/ETI identique à ce que l’on faisait dans sa société pour de grands groupes français ou internationaux.

En réfléchissant à ce qui est devenu Kenko en janvier 2022, on s’est dit qu’il y avait également davantage de simplification et de transparence à apporter. Notamment à travers la digitalisation et donc la création de plateformes simplifiées pour les assurés et les RH. C’est pourquoi nous avons fondé l’entreprise avec notre associé et CTO, Xavier Hermand.

L’autre angle de Kenko est celui de la personnalisation. En France, quand on a une mutuelle, on a la même que tous ses collègues dans la même entreprise. Quels que soient son âge, sa situation de famille ou ses besoins de santé. C’est pourquoi nous avons créé la première mutuelle qui est adaptable gratuitement au niveau de chaque salarié.

Pouvez-vous présenter votre activité en quelques mots ?

Kenko est un courtier en santé et prévoyance collective. On accompagne les entreprises dans la mise en place des contrats santé et prévoyance pour leurs salariés. Notre spécificité, c’est qu’on a créé une couverture santé qui est personnalisable sur la base gratuitement par chaque salarié. Au moment de l’inscription, chaque assuré choisit un pack santé gratuit (optique, dentaire, médecine…) qui renforce ses remboursements jusqu’à 50 % dans la catégorie choisie. Il peut ensuite changer de pack chaque année.

Nous avons également développé nos propres plateformes digitales, à savoir une application mobile et un site internet pour les assurés, les employeurs et les RH.

Comment vous démarquez-vous des acteurs tels qu’Alan ?

Nous sommes les seuls à proposer une couverture santé personnalisable gratuitement. De plus, nous avons un système de cashback à la fin d’année. Par exemple, si les assurés cotisent davantage que ce qu’ils ont dépensé au niveau global de Kenko, nous leur redistribuons 80 % sous forme de cashback sur nos plateformes.

Comment expliquez-vous le succès de Kenko auprès des services RH ?

La première raison, je dirais que c’est la digitalisation. 95 % des entreprises clientes sont encore couvertes via des acteurs traditionnels. Ces derniers ont des outils souvent archaïques qui font perdre autant de temps et d’énergie aux assurés qu’aux DRH. Nous avons construit notre plateforme pour qu’elle soit la plus simple et épurée possible et qu’elle décharge les services RH de toutes les opérations administratives à faible valeur ajoutée.

Le deuxième point, c’est que nous permettons à l’employeur de valoriser un investissement qui, aujourd’hui, ne l’est pas du tout. Bien entendu, je fais allusion à la mise en place d’une couverture santé et prévoyance qui est obligatoire pour l’entreprise. Nous leur permettons de mettre en valeur cet investissement obligatoire auprès de leurs salariés, notamment en laissant chaque salarié adapter sa couverture à ses besoins. On sort donc de la passivité classique du système en rendant chaque salarié acteur de son choix de couverture santé.

Vous avez levé 1,3 million d’euros en juillet. À quoi ce montant va-t-il servir ?

Cette levée nous servira à continuer le développement de nos plateformes, notamment pour accueillir des entreprises de plusieurs milliers de salariés. Elle nous servira également à développer de l’accompagnement à travers des services proposés de manière personnalisée. Autrement dit, être capable d’identifier les problèmes de santé ou les moments de vie pour lesquels on peut aider nos assurés gratuitement, avec des services qui sont inclus dans les contrats.

Avez-vous prévu d’étendre votre activité à l’international dans les années à venir ?

Pour l’instant, nous avons suffisamment de choses à faire en France. Aujourd’hui, il y a plus de 25 millions de personnes qui sont salariées, donc qui sont couvertes par une mutuelle et généralement une prévoyance. C’est déjà un beau chantier pour les deux prochaines années.

Quelles sont les difficultés éprouvées par les entrepreneurs de la santé ? Comment composez-vous avec ces obstacles ?

Nous sommes sur un marché très compétitif et très sensible au prix. Lorsqu’on veut apporter de meilleurs services notamment, il faut réussir à les faire rentrer dans une logique quand même viable d’un point de vue économique.

Toutefois, je pense qu’il y a quand même un boulevard. Comme je le disais, l’immense majorité des assurés sont aujourd’hui couverts par des acteurs traditionnels qui proposent un service client ou des services tout court liés à la santé qui sont très perfectibles en termes d’expérience client.

Vous exercez aux côtés de votre père, Arthur Maximin. Comment bien entreprendre en famille ?

Je vais dire quelque chose d’assez banal, mais je pense que la communication est importante que l’on soit en famille ou pas. Évidemment, la collaboration est facilitée par le fait qu’on se connaît bien. C’est le cas avec Xavier, notre CTO, qui est aussi un ami de longue date. Nous avons une entreprise qui est une start-up familiale dans le mode de fonctionnement. Moi, je conseillerais simplement de trouver des moments en dehors de l’affluence de l’activité pour discuter de la stratégie et prendre un peu de recul. Je pense que c’est important.

Quelle est votre feuille de route pour les prochains mois ?

Pour la suite, nous allons continuer à développer l’activité et nous adresser à des entreprises de taille de plus en plus importante. Il y a beaucoup de PME maintenant, voire d’ETI, qui sont intéressées et nous sommes en discussion. Mon objectif, ce serait de réussir à atteindre 5000 personnes assurées chez Kenko fin 2023, début 2024. Et aussi développer tout l’aspect « services personnalisés liés à la santé et au bien-être ».

Sur quoi misez-vous pour votre développement ?

Nous misons sur notre différenciation vis-à-vis du marché. Mais également sur la dynamique commerciale qu’on a aujourd’hui, et qui nous permet d’avoir beaucoup de rendez-vous, ainsi qu’un très bon taux de conversion. Cela s’explique par notre approche nouvelle et beaucoup plus transparente vis-à-vis des clients, notamment dans la délivrance de l’offre.

Nos remerciements à Arthur Maximin, cofondateur et CEO de Kenko.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one

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