La RSE devient peu à peu, ces dernières années, le sujet de nombreuses publications et conversations. Il n’est donc pas impossible que ce terme vous soit déjà familier.
Pourtant, en 2020, elle reste un domaine encore peu exploité des entreprises, qui peinent parfois à comprendre ses enjeux. Le principe est compris, mais pas forcément la façon de la mettre en place dans l’entreprise.
Entre amélioration de la vie au travail, développement de pratiques écologiques et meilleure rentabilité, toute entreprise aurait intérêt à mettre en place une démarche RSE. Zoom sur un concept réunissant avec efficacité les trois volets du développement durable.
Que veut dire « RSE » ?
La RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises, désigne la prise en compte par les entreprises des enjeux du développement durable, tant en matière sociale qu’en matière économique et environnementale. Cela ne regroupe donc pas que des préoccupations écologiques.
L’objectif : évoluer et grandir ensemble, dans un monde plus respectueux de l’environnement et des personnes. La RSE propose ainsi une autre grille de lecture de l’activité d’une société. L’accent est mis sur la responsabilité et les devoirs de l’entreprise face aux parties prenantes.
La RSE, née sous l’impulsion des problèmes environnementaux mondiaux, n’est pas dissociable de la politique stratégique et commerciale d’une entreprise. Elle doit au contraire guider les grandes orientations de l’activité, en questionnant les problématiques sociales et environnementales liées.
La responsabilité sociétale des entreprises est un domaine particulièrement vaste. De nombreuses mesures peuvent ainsi être mises en place : audit de la consommation d’énergie, recyclage systématique, rénovation des bâtiments, respect strict du droit du travail, instauration du télétravail, promotion de l’égalité hommes/femmes, valorisation des circuits courts, rédaction d’une charte d’éthique…
Les possibilités sont infinies !
Pourquoi se tourner vers la RSE ?
Un nombre croissant d’entreprises décident peu à peu de s’intéresser à ce concept. Pourtant, il reste encore peu connu, voire mal compris.
Il existe pourtant de nombreuses raisons de s’intéresser à la RSE.
Bien sûr, réduire son impact environnemental et améliorer son impact social sont les deux conséquences directes de la RSE.
Mais, quand elle est correctement mise en place, une démarche RSE a plus généralement le pouvoir d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise dans son ensemble. La productivité est meilleure, et l’entreprise renforce son attractivité. Un nombre croissant de PME considèrent ainsi la RSE comme un vecteur de rentabilité.
Il est ainsi possible d’avancer trois bonnes raisons d’adopter une démarche RSE en 2020. Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive !
La RSE réduit les coûts
La réduction de la consommation des énergies et ressources a logiquement pour effet de réduire les coûts pour l’entreprise, tout en étant bénéfique pour l’environnement. L’entreprise renforce ici sa rentabilité.
La RSE améliore le bien-être des salariés
La plupart des salariés ont favorables aux politiques RSE. Les jeunes diplômés se montrent particulièrement sensibles aux enjeux économiques et sociaux. Ils attendent généralement que leur entreprise agisse dans l’intérêt général et continue son expansion sans entacher les droits des tiers.
Il ne faut pas hésiter à impliquer les salariés dans la démarche RSE de l’entreprise. À l’instar des politiques de qualité de vie au travail, le processus doit être collaboratif. Il est important de consulter en amont (que peut-on mettre en place ?) et en aval (que pensez-vous des changements opérés ?).
Et on le sait : des salariés heureux sont des salariés productifs et engagés.
La RSE améliore l’image de l’entreprise
Même si une démarche RSE ne peut jamais être construite sur cette raison, force est de constater que la RSE améliore l’image de l’entreprise.
Le profit ne doit plus être le seul point de focalisation des entreprises. Les consommateurs et tiers attendent d’elles un engagement minimal sur les grands sujets de société.
La RSE peut permettre d’instaurer ou de restaurer un lien de confiance avec les consommateurs, tout en façonnant une identité de marque.
Les entreprises responsables sont en outre particulièrement recherchées par les jeunes diplômés. Une entreprise engagée renforce son attractivité.
Il ne faut donc pas hésiter à communiquer sur la démarche RSE mise en place dans l’entreprise… mais avec parcimonie et cohérence.
Comment mettre en place une démarche RSE au sein de son entreprise ?
La mise en place d’une démarche RSE durable ne s’improvise pas. Il est important de prendre le temps et de se poser les bonnes questions.
Qui se charge de la RSE au sein de l’entreprise ?
Une démarche RSE efficace est une démarche qui s’inscrit dans un cadre précis.
À cette fin, il apparaît important de désigner une personne en charge de la politique RSE de l’entreprise. Cela peut être :
- un salarié dans un poste dédié, celui de responsable RSE,
- un salarié exerçant un poste n’ayant – à l’origine – rien à voir avec la RSE.
Dans un cas comme dans l’autre, sa présence est indispensable. Cette personne joue le rôle d’interlocuteur privilégié, motive les équipes et propose des mesures. C’est elle qui impulse l’ensemble de la démarche RSE de l’entreprise.
Il est bien entendu possible de nommer plusieurs responsables de la RSE.
Attention : pour mener à bien leur mission, ces personnes doivent être correctement formées à la RSE !
Établir un état des lieux
Établir un état des lieux, une analyse stratégique ou un diagnostic (qu’importe !) constitue la deuxième étape à la mise en place d’une démarche RSE au sein de l’entreprise.
Pas question de partir tête baissée : l’audit préalable permettra de mettre en exergue des points de blocage ou de difficulté. À l’inverse, il mettra le cas échéant en lumière ce qui a déjà été mis en place… et qui fonctionne.
Qu’est-ce qui doit changer en priorité ? Sur quels sujets l’entreprise est-elle performante ? Quels changements apparaissent comme les plus évidents et aisés ? Par quoi débuter ? Quels domaines peut-on encore améliorer ?
L’état des lieux permettra de répondre à toutes ces questions.
Deux modalités possibles pour mener un audit : avoir recours à une entreprise de conseil, ou réaliser cela en interne. Tout dépend ici du budget et des ressources de l’entreprise.
Lancer un dialogue
La RSE est une démarche qui se construit de manière collaborative.
Les salariés sont à cet effet particulièrement concernés par la RSE, qui doit se façonner et évoluer avec eux. Ce ne sont cependant pas les seules parties prenantes. Il est ainsi important de dialoguer avec les clients, les investisseurs, les fournisseurs, ou encore les actionnaires. Qu’attendent-ils de la démarche RSE de l’entreprise ?
Communiquer autour de la RSE
La mise en place d’une démarche RSE renforce l’image de l’entreprise. Cet effet est bien entendu décuplé si l’entreprise organise une communication efficace, cohérente et pertinente sur la question.
Il est ainsi bon de prendre des engagements publics en matière de RSE.
Cela permet par ailleurs d’être plus efficace dans la mise en place d’une démarche RSE, car communiquer publiquement instaure une pression supplémentaire.
Former les salariés aux enjeux de la RSE
Beaucoup de personnes ne connaissent pas bien – voire pas du tout ! – les tenants et aboutissants de la RSE.
Il peut alors être opportun d’organiser quelques journées de formation. Cela peut permettre d’informer dûment mais aussi de motiver les salariés. La mise en place de la RSE n’en sera que plus efficace ! Les salariés sont en effet les premiers concernés par ces mesures.
Comment contrôler le ROI des mesures RSE ?
Une fois que la démarche RSE a été mise en place, pas question de relâcher les efforts. Il convient de contrôler régulièrement les effets et bienfaits des nouvelles mesures… ainsi que d’identifier et traiter les éventuelles difficultés.
Il est indispensable pour l’entreprise de pouvoir mesurer et apprécier les retours de ses actions. Sans cela, elle ne pourra pas progresser.
Des indicateurs doivent être choisis. Ils peuvent être de différentes natures, tant économiques que sociaux : la diminution des coûts, l’augmentation des candidats à l’embauche, la baisse du turn-over, l’amélioration de la réputation, l’instauration de X partenariats locaux…
La liste des indicateurs peut s’avérer particulièrement longue. Chaque entreprise doit choisir les critères les plus adaptés à son activité, ses objectifs, ou encore la nature particulière de ses démarches.
Finalement, la mise en place d’une démarche RSE s’avère être un excellent choix pour votre entreprise en 2020. La RSE produit de nombreux effets favorables sur l’activité de l’entreprise (et sur la planète !), qu’ils soient directs ou indirects.
Il ne reste plus qu’à veiller à la bonne mise en place de votre démarche RSE. Cependant, avec anticipation et rigueur, c’est un objectif tout à fait envisageable sur le court et moyen terme.
Mise en place d’une démarche RSE : ce qu’il faut retenir
- La RSE désigne la prise en compte par les entreprises des trois volets du développement durable : le volet économique, le volet écologique et le volet social.
- Elle insiste sur la responsabilité et les devoirs des entreprises face à ces problématiques.
- Mettre en place une démarche RSE permet d’améliorer le climat social et de préserver l’environnement, mais pas seulement. L’entreprise a de nombreuses raisons d’adopter une démarche RSE.
- La mise en place d’une démarche RSE ne s’improvise pas. Elle induit le respect d’étapes chronologiques et la participation de toutes les parties prenantes.