Le lancement d’une activité s’accompagne bien souvent d’un prêt à la création d’entreprise. Il est en effet peu fréquent que l’entrepreneur débutant dispose des fonds suffisants pour démarrer correctement son activité.
Ce mode de financement d’entreprise est bien connu des banques, qui acceptent d’octroyer un crédit professionnel dès lors que le dossier présenté par le chef d’entreprise est solide, cohérent et convaincant.
La demande de prêt à la création d’entreprise ne s’improvise alors pas : elle doit être soignée et travaillée en profondeur.
Les différents types de prêts à la création d’entreprise
Le prêt à la création d’entreprise n’est pas une notion homogène.
Si l’on imagine souvent devoir se présenter auprès d’un établissement bancaire traditionnel, il vous est également possible de vous adresser à des organismes et associations.
Ces derniers ont pour objectif de favoriser l’entrepreneuriat, quelles que soient votre situation et vos ressources en qualité de porteur de projet.
Le prêt bancaire classique
Le prêt bancaire classique peut être souscrit dans tous les grands établissements bancaires traditionnels.
Il permet de financer l’acquisition de biens durables, tels qu’un véhicule ou même un bien immobilier. Ils peuvent également – mais plus rarement – satisfaire le besoin en fonds de roulement de l’entreprise.
Sauf achat d’un bien immobilier, les prêts à la création d’entreprise ne durent souvent que quelques années.
Les prêts proposés par des organismes et associations
Certains organismes et associations ont souhaité s’adresser aux entrepreneurs débutants. Ils ont alors développé des offres de prêt avantageuses, afin que chacun ait la chance de pouvoir entreprendre.
Ces offres de prêt portent sur des montants bien moindres que les prêts traditionnels, mais peuvent parfois s’avérer extrêmement utiles pour négocier ensuite un vrai crédit au sein d’une banque traditionnelle.
Le micro-crédit de l’Adie permet ainsi aux travailleurs indépendants connaissant des difficultés à obtenir un crédit, d’emprunter 10 000 € au maximum. Le prêt s’étend sur trois ans au maximum, et est cumulable avec un prêt d’honneur de 3 000 € maximum. Il est cependant nécessaire d’apporter la garantie d’un proche.
Il existe également des prêts d’honneur, dont l’objectif est de renforcer l’apport personnel du créateur d’entreprise. Ils permettent alors à ce dernier d’emprunter plus facilement, mais ne remplacent pas un prêt à la création d’entreprise classique.
Le Réseau Entreprendre et les Plateformes Initiative Locale proposent tous deux des prêts d’honneur.
Comment préparer sa demande de prêt création d’entreprise ?
L’établissement d’un business plan et d’un plan de financement est souvent perçu comme une contrainte par les porteurs de projet. À tort ! Outre le fait que ces documents conditionnent l’octroi d’un prêt à la création d’entreprise, ils permettent de bâtir les fondations de l’entreprise.
Cette réflexion vous permet en effet d’explorer en profondeur votre projet, de bien anticiper les difficultés éventuelles et de paraître convaincant face aux banques.
C’est à cette étape là que le montant du prêt à la création d’entreprise demandé pourra être déterminé. Le risque : solliciter un montant trop faible, ce qui fragiliserait immanquablement le début d’activité. Il convient de bien réfléchir en amont au montant de capital social nécessaire.
Tant sur la forme que sur la forme, le projet présenté à la banque doit donc être cohérent, bien présenté, soigné et vendeur.
Les garanties des prêts à la création d’entreprise
À l’instar des autres formes de prêts, les crédits professionnels nécessitent la constitution de garanties pour rassurer l’établissement bancaire. C’est d’autant plus important que la rentabilité du projet reste incertaine : ce sont les aléas de l’entrepreneuriat !
Outre la constitution de garanties classiques, prises sur le patrimoine de l’entrepreneur ou de ses proches, certains organismes offrent aux porteurs de projet des garanties dont l’objectif est de favoriser la création d’entreprise.
Les garanties classiques des prêts à la création d’entreprise
La demande de prêt à la création d’entreprise peut exiger la mise en jeu de votre patrimoine personnel.
Ainsi, par l’inscription d’une hypothèque sur un bien immobilier ou encore le recours à une caution, la banque se prémunit efficacement contre le risque de non-remboursement. Il est également possible de mettre en jeu des produits financiers, tels qu’une assurance-vie.
Cette situation s’avère bien sûr considérablement risquée pour vous et votre famille. Elle doit être évitée autant que possible. Les conséquences pourraient être catastrophiques en cas d’échec du projet.
Outre la constitution de garanties personnelles, il est également possible de se tourner vers l’assurance-crédit ou l’assurance sur prêt professionnel. Si cette situation comporte moins de risques, elle s’avère coûteuse.
Le gage sur les biens mobiliers achetés grâce au prêt est également envisageable, mais la banque pourra considérer cette garantie insuffisante.
Les garanties proposées par des organismes
Certains organismes s’adressent aux entrepreneurs qui ne peuvent pas fournir de garanties lors de la conclusion d’un prêt à la création d’entreprise, et qui risquent alors de perdre leur prêt.
C’est le cas de BPI France et de France Active. Ils offrent tous les deux aux porteurs de projets des garanties pour leurs prêts, conclues dans des conditions très avantageuses. Leur offre est soumise à une série de conditions.
La garantie BPI France
BPI France, la Banque Publique d’Investissement, propose à certains entrepreneurs une garantie de prêt à la création d’entreprise. Ce dispositif s’appelle la Garantie Création.
La garantie porte alors sur 50 à 60 % du montant emprunté. Elle s’adresse aux PME créées depuis moins de trois ans, ou aux dirigeants personnes physiques s’endettant à titre personnel pour apporter des fonds dans une jeune PME.
La Garantie Création ne s’adresse en outre qu’à certains types de projets et certains types de financement.
La garantie France Active
France Active est un réseau associatif national dédié aux entrepreneurs. Il propose également, à l’instar de BPI France, une garantie de prêt à la création d’entreprise.
Celle-ci est ouverte aux personnes sans emploi et/ou en situation de précarité économique. France Active vise à permettre leur accès à l’entrepreneuriat.
La garantie porte sur 65 % du montant emprunté, et ne peut excéder 45 000 €. Le coût de cette garantie s’élève à 2 % du montant emprunté.
Il existe également, au sein de ce réseau associatif, une garantie réservée aux femmes créant, reprenant ou développant une entreprise : ÉGALITÉ Femmes. Cette garantie s’élève à 80 % du montant emprunté.
Prêt à la création d’entreprise : ce qu’il faut retenir
- Le prêt bancaire n’est pas le seul prêt à la création d’entreprise. Certains organismes et associations ont développé des offres de prêts pour les entrepreneurs débutants.
- Inutile d’espérer obtenir un prêt sans une préparation rigoureuse. Un business plan incluant une étude de marché et un plan de financement est un impératif. Il faut en outre se montrer particulièrement convaincant.
- Bien souvent, il faudra apporter une garantie en contrepartie du prêt à la création d’entreprise. Celle-ci peut être de différentes natures. BPI France et France Active proposent leurs propres garanties.
- Enfin, il faut garder en tête que le prêt à la création d’entreprise n’est pas le seul moyen de financer son entreprise.