Fondé en 2019, Coover est un courtier digital d’assurance qui propose aux entreprises de comparer et gérer tous leurs contrats d’assurances au même endroit.
Pour le Journal du Manager, Pierre Fruchard, son CEO et cofondateur, nous raconte l’histoire de la startup.
Pouvez-vous nous présenter l’histoire et l’activité de Coover ?
Il y a 3 ans, alors que j’étais en CDI dans la finance, mon frère qui était déjà entrepreneur m’a proposé de m’associer pour créer un acteur digital dans le courtage d’assurances professionnelles. J’ai discuté avec de nombreux professionnels et réalisé qu’il y avait une vraie opportunité sur le segment des indépendants et des petites entreprises. C’est ainsi que j’ai décidé de me lancer. En parallèle, on m’a présenté Romain Banchetti qui a accepté de rejoindre le projet comme CTO, Coover était lancé !
Aujourd’hui, comment qualifieriez-vous Coover ? Quelle est votre clientèle ?
Coover est un courtier digital B2B. Notre clientèle se compose exclusivement de professionnels, de l’autoentrepreneurs à la TPE.
Coover permet de comparer et de souscrire en quelques clics aux meilleures offres d’assurance professionnelle. Le marché de l’assurance professionnelle est désuet. Un indépendant doit parfois passer par de nombreux comparateurs et courtiers avant de trouver une offre adaptée à son besoin. Grâce à nos partenariats avec une vingtaine d’assureurs, nous avons (presque) toujours une solution compétitive et conforme aux besoins de notre client.
Quels sont les avantages de Coover pour vos clients ?
En plus de proposer une large gamme d’assurances à des prix compétitifs, nos points forts sont la rapidité et la qualité de nos services.
La rapidité se retrouve dans le parcours et dans l’adhésion, mais aussi dans le délai de réponse d’équipe commerciale. Grâce à l’automatisation d’un grand nombre de tâches, notre équipe est à 100 % dédiée pour conseiller les clients. Pendant les horaires d’ouverture, il faut maximum attendre 2 sonneries pour joindre une personne. Enfin, grâce à un bon partage de la connaissance, tout le monde est très bien formé.
Le service de Coover est gratuit pour les clients puisque nous sommes rémunérés par les assureurs. Et cela ne coûte pas moins cher (parfois c’est même l’inverse) de souscrire en direct auprès de l’assureur puisque nous prenons 0 € de frais de dossier.
En quoi Coover se démarque-t-elle des autres Insurtech présentes sur le marché ?
Contrairement à nos concurrents, nous ne demandons pas au prospect ses coordonnées avant d’afficher nos offres. Par conséquent, un prospect qui n’est pas intéressé pourra quitter le parcours et ne sera pas recontacté.
Par ailleurs, Coover n’est pas seulement un courtier mais aussi un média. Nous mettons à disposition sur notre site des ressources gratuites pour aider les entrepreneurs dans leur quotidien. Il s’agit de modèles de documents juridiques, guides pour la création d’entreprise, outil de facture en ligne, etc..
Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ? Comment comptez-vous financer l’activité de Coover ?
Avec plus de 6000 clients en portefeuille et près d’un million d’utilisateurs par mois, Coover est devenu le premier courtier digital d’assurance B2B.
Contrairement à nos concurrents du secteur, nous avons décidé de rester autofinancés et donc n’allons pas faire de levée de fonds. Nous préférons viser une croissance saine et tenons à notre indépendance. Nous sommes à l’équilibre financier, donc allons pouvoir continuer à nous développer sur fonds propres.
À quelles contraintes législatives et réglementaires avez-vous dû faire face lors de la création de Coover ?
Le métier de courtier est régulé, nous avons donc dû nous faire immatriculer à l’ORIAS. La création de l’entreprise a été relativement simple et nous n’avons pas eu de barrière dans le développement de notre activité.
Quelles difficultés avez-vous connues lors de votre parcours entrepreneurial ?
La première difficulté à laquelle nous faisons face est la concurrence. Il existe de très nombreux acteurs sur ce marché et les coûts d’acquisition sont donc élevés.
La deuxième difficulté a concerné les recrutements. Nous sommes moins visibles que des acteurs ayant levé des fonds et nous avons décidé de ne pas externaliser le recrutement. Cela nous a pris du temps, mais nous avons trouvé des personnes de grande qualité et nous avons aujourd’hui une équipe de qualité presque complète !
Quelles sont vos ambitions pour Coover ? Souhaitez-vous pénétrer de nouveaux marchés ?
À ce stade, notre ambition est uniquement française, car le marché est colossal et parce que nous avons encore beaucoup de marge de progrès.
Nous allons améliorer nos parcours en assurance RC professionnelle, mutuelle et prévoyance, mais aussi construire des parcours en assurance collective.
Notre ambition est de devenir le guichet unique pour tous les professionnels et entreprises françaises pour leurs besoins en assurance.
Sur quoi misez-vous pour votre développement ?
Nous misons notre développement sur les axes suivants :
- l’expérience utilisateur : nous faisons en sorte de construire des parcours les plus fluides possibles
- le service client : il doit être irréprochable et rassurant pour les clients
- le conseil plutôt que la vente : nous préférons perdre un client plutôt que de lui proposer une solution qui ne serait pas 100 % satisfaisante
- l’exhaustivité : malgré la contradiction avec le point soulevé avant, nous voulons être en mesure d’apporter une solution d’assurance pour chaque profil et sur tous les produits. La solution pour y arriver est d’avoir le maximum de partenaires assureurs.
Auriez-vous des conseils à donner aux lecteurs du Journal du Manager souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Si vous avez une idée qui vous anime, n’ayez pas peur de la prise de risque ! N’attendez pas d’avoir balayé toutes les hypothèses possibles. Challengez votre idée, construisez un MVP et donnez-vous à 100 %. Vous pourrez être agréablement surpris des résultats.
Un autre axe très efficace est de construire une audience autour d’une thématique qui vous intéresse et de partir de cette audience pour construire et vendre votre produit.
Enfin, l’entrepreneuriat vous ouvrira de nouvelles opportunités. C’est en réalisant qu’il fallait encore payer pour ses propres documents juridiques (statuts, KBIS, etc.) que nous avons creusé le sujet et réalisé que le marché de la donnée légale allait s’ouvrir. Nous avons donc lancé une autre entreprise en parallèle : Pappers.
Nos remerciements à Pierre Fruchard, cofondateur & CEO de Coover.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one