Le Journal du Manager reçoit aujourd’hui Édouard Caraco, co-fondateur de The Bradery, un e-shop français proposant des ventes privées sélectionnées avec soin. La particularité de cette jeune entreprise ? Un marketing (presque) 100 % Instagram !
Édouard s’est prêté au jeu des questions-réponses et revient pour nous sur l’histoire et les clés du succès de The Bradery.
Bonjour Édouard, et merci d’avoir accepté notre invitation. Pouvez-vous nous raconter l’histoire de The Bradery ?
J’ai lancé The Bradery avec mon associé Timothée Linyer il y a un peu plus d’un an. On se connaît depuis toujours, on a grandi ensemble puis étudié à la même école avant de monter en duo une entreprise en logistique e-commerce.
C’est là qu’on découvre que même les marques les plus désirables ont du sur-stock – des pièces pourtant parfaites, prêtes à être aimées. C’est en partant de ce constat qu’on décide de lancer The Bradery.
Lorsqu’on crée The Bradery en mai 2018, on est animés par la même envie : « valoriser le stock dormant des marques ».
Tout ce qui est mis en ligne sur The Bradery a été sélectionné avec soin : des jeunes créateurs aux marques les plus connues.
D’ailleurs, on préfère la qualité à la quantité, en ne proposant que trois ventes vraiment canons par semaine. Nous ne voulons pas inonder notre communauté d’offres, mais sélectionner et leur proposer uniquement les plus belles marques !
En à peine un an et demi d’existence, on a développé un vrai savoir-faire de mise en valeur : analyse du stock confié, création de contenu, storytelling autour de la marque…
Quel est le rôle d’Instagram dans votre communication ? Pourquoi avoir choisi de vous consacrer à 100 % sur ce canal marketing ?
On est born and raised sur Instagram. C’est via Instagram que nous communiquons avec notre communauté. C’est un canal idéal pour raconter l’histoire des marques et protéger leur image.
Le fait d’utiliser un réseau social comme principal canal nous permet aussi de rester très proches de notre communauté, de l’écouter et de toujours développer The Bradery en se basant sur le feedback de nos clientes.
Instagram est-il un indispensable pour le e-commerce ?
Instagram va selon nous rebattre les cartes du e-commerce. Les gens veulent se sentir plus proches des marques, mieux comprendre leur histoire et leur valeurs. Instagram le permet en ayant démocratisé un contenu « behind the scenes » décomplexé.
Comment expliquez-vous la popularité de votre compte Instagram, tant auprès des marques que des consommateurs ?
On s’est dès le départ concentrés sur le contenu. On a lancé The Bradery en investissant 3 000 € chacun avec Tim. Nos premières dépenses ont été focus directement sur le contenu. Protéger l’image, raconter leur histoire, c’est clé dans notre métier.
Comment attirez-vous les grandes marques vers The Bradery ?
Nous leur offrons un écrin qualitatif pour vendre leur ancienne collection. Et surtout nous leur permettons de cibler un public jeune relativement peu touché par les acteurs de déstockage traditionnel.
Quel est votre élément différenciateur sur le marché ?
La sélection. Peu de marques, mais les plus belles !
Quels conseils donneriez-vous aux chefs d’entreprise souhaitant investir les réseaux sociaux ?
Il n’y pas de short cut. Il faut être honnête, authentique et transparent. Malheureusement, je n’ai pas la potion magique, mais en revanche je suis toujours dispo pour en discuter !
Quels sont vos projets à moyen et long terme pour The Bradery ?
Nous devrions faire 10 millions de chiffre d’affaires en 2020 pour notre première année pleine d’exploitation. Il y a beaucoup de challenges pour absorber cette forte croissance d’un point de vue opérationnel.
Pour 2021, toujours dans l’optique de proposer une très bonne proposition de valeur à nos marques partenaires, nous réfléchissons à ouvrir d’autres pays pour leur permettre de vendre leur anciennes collections à des clients étrangers.
Nos remerciements à Edouard Caraco, co-fondateur de The Bradery.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one.
